domaine de frévent

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samedi 4 juin 2016

Entre grèves et grêle... beaucoup d'eau !



Le temps passe et les feuillets du blog s’oublient. Le dernier remonte au mois de Mars. Depuis j’ai travaillé avec mes mains encore et toujours avec passion ! J’entretiens, j’améliore, je restaure… Dans toutes ces actions, je veux finir avant d’avoir commencé, car pour moi l’arrivée à plus d’importance que le trajet. Pour beaucoup d’entre vous cela ne sonne pas comme une qualité j’en suis sûr, alors disons que c’est un gros défaut qui me permet d’avancer à ma façon (à moi que j’ai). J’en paie le prix d’ailleurs car je me presse, je m’énerve, je tombe, et souvent je me blesse. Contrairement aux apparences, je suis assez maladroit de mes mains et le marteau frappe souvent sur mes doigts. C’est une image bien sûr car en réalité mes maux ne viennent pas forcement des mains. Avec l’âge, les positions d’équilibre deviennent de plus en plus fragiles et les douleurs se font sentir. C’est ainsi, que dernièrement j’ai pris goût aux massages. Ça fait beaucoup de bien les massages, il suffit de trouver le temps et la personne pour les pratiquer. Pour moi, c’est mon épouse qui malaxe le dos. (Inutile de vous dire combien c’est rapide). Deux minutes tout au plus mais ce court instant est bien agréable et je l’en remercie. Ça me remet suffisamment en forme pour me relever et continuer mon travail avec exaltation pour arriver à en voir la fin. Et en même temps, si le massage durait plus longtemps, je m’endormirais.

William Shakespeare illustrait un peu mon comportement à travers une citation que j’affectionne beaucoup : ‘en toute chose, on est plus ardent à la poursuite qu’à la jouissance…’ Voilà bien d’où m’est venu cet hiver, l’ardeur à améliorer un peu plus mon cadre de vie et qui m’a éloigné trop longtemps de l’écriture.


Maintenant la saison est commencée… et je regarde la télé. Non pas pour me divertir ni me cultiver, encore moins pour suivre les actualités qui nous gavent des attentats parisiens depuis le début de l’année, mais pour suivre la météo et les alertes oranges qui peuvent être déclarées en prévoyance d’orages violents. C’est curieux, c’est souvent le samedi soir que les orages éclatent. Je n’y vois là aucune manipulation mais plutôt un geste fataliste du destin (je suis maudit). Alors je reste connecté, je scrute l’horizon, j’écoute la résonance du ciel… et j’avise ! Ce n’est jamais facile de prendre la décision d’annuler des réservations en dernière minute. Déjà trois fois cette année et l’été n’est toujours pas commencé. D’autant que ce fut trois fois pour rien car au final il n’y eut point de vent violent ou d’orage pour ces nuits-là! Raté, mais le principe de précaution a été observé.

Et puis il y a la grève de la raffinerie de Grandpuits. Nos gîtes sont souvent occupés par des personnes qui interviennent sur ce site pétrolier. Dans cette période de conflits ils ne peuvent pas ou ne savent pas si ils pourront effectuer leurs missions, alors ils reportent ou annulent leur venue chez nous.

A l’heure où je vous écris, j’entends la pluie tomber sur la vitre du Velux au-dessus de mon bureau. Cette pluie qui n’en finit pas d’arroser le domaine en cette fin de mai 2016 et qui conduit mon épouse à envoyer des consignes de précautions aux cabaneurs qui envisageraient de venir en forêt sans les bottes en caoutchouc et avec des valises sur roulettes comme on le voit souvent. Là encore, suite à ces messages, de nombreux reports de réservation ont lieu. Nous les effectuons bien volontiers pour nous assurer de ne pas avoir de déçus du séjour.


La forêt est gorgée d’eau et même par endroit recouverte totalement lui donnant l’apparence d’un marécage. Beaucoup parlent de pluviométrie exceptionnelle, ce qui est peut-être vrai en ce qui concerne les crues de certaines rivières. Mais pour moi qui ai des souvenirs d’enfance ici, en Seine et marne, je ne pense pas qu’il est plu d’avantage que déjà vu dans les années 70 ou 80, ou j’ai bien le souvenir de ru devenant de véritable lac en débordant généreusement de part et d’autre de leur lit. Ceux-ci n’étaient pas montés aussi haut depuis plus d’une vingtaine d’années.

Nous venons d’essuyer un cycle de pluviométrie modeste et cela suffit à oublier la réalité du climat local. D’où l’importance d’entretenir les fossés même quand ils sont restés secs durant longtemps et que l’on pense qu’ils ne serviront plus à rien. Ils ont été créés par la nécessité de drainer certaines parcelles et d’éconduire l’eau le plus rapidement possible jusqu’aux rivières en aval. Au gré des cycles météorologiques, ils pourraient bien nous être utiles à nouveau.

Tiens ! Encore un report de réservation pour ce soir. Cette fois c’est un vol en provenance de Toulouse qui a été annulé ce matin! Le couple ne pourra pas être en région Parisienne ce soir.
Grèves par ci, grèves par-là, c’est le quotidien du moment sur lequel il serait prétentieux de ma part d’exprimer quelques idées politiques, qui n’intéresseraient personnes d’ailleurs. Je préfère rester à ma place et être fataliste en attendant que le soleil revienne briller un peu sur ce pays. Cela dit, le pire reste à venir j’en ai peur On en paiera tous le prix.
C’est mon côté pessimiste … quand il pleut trop!

Hervé

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