domaine de frévent

domaine de frévent

samedi 5 janvier 2019

No politics… in the wild !



Aujourd’hui, 4 janvier 2019, c’est jour de chasse autour du domaine !
La chasse aux sangliers…

Ce n’est pas vraiment un fait marquant qui justifie de reprendre la plume, mais c’est celui qui m’interpelle suite à une discussion que je viens d’avoir ce matin avec une charmante cliente arrivée de chine hier soir et qui venait prendre son petit déjeuner. Evidemment le dialogue, bien qu’en français, s’est limité à dire que cette chasse n’était pas dangereuse pour les hommes, sauf sur la route où les animaux peuvent surgir subitement de la forêt et endommager les voitures. (Ne jamais dramatiser pour ne pas engendrer de la peur).

Mon explication ne lui a pas fermé l’appétit… me voilà rassuré.


C’est pour moi toujours impressionnant de parler avec ces gens qui traversent la planète entière pour venir atterrir ici… au domaine. Faire un si long voyage, si compliqué, si éprouvant et si couteux pour choisir de faire une halte en ce lieu qui se situe par chance au centre des attractions du moment tel que Paris, Versailles, la Tour Eiffel, et tant d’autres belles choses encore… Les Gilets Jaunes peut-être !
La famille d’aujourd’hui venait de Shanghai. Pourquoi ont-ils choisi le domaine de Frévent plutôt qu’un autre ? Ce n’est pas grâce à moi, à mon épouse ou à notre contribution sur l’activité puisqu’ils ne nous connaissent pas. Cela tient uniquement à la visibilité des pages internet qui défilent sur leurs écrans. Une position géographique, quelques belles photos, un prix qui convient et les jeux sont faits.
Ne pas négliger malgré tout, des avis positifs qui ne seront pas lus mais compteront pour la note globale et très peu d’avis négatifs qui retiendront l’attention de beaucoup, le tout suivi d’un mode de paiement en un clic !

Soyons lucide, en 2018 la fréquentation au domaine a été bonne mais essentiellement due à l’attraction de notre pays vis-à-vis de l’étranger et des français eux-mêmes qui éprouvent le besoin de visiter leur patrimoine. Je n’y suis pour rien, alors Hervé…  il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser.
Les webmasters ont un bel avenir devant eux, quant à moi qui n’ai pas fait encore appel à ces professionnels (sauf pour quelques conseils), j’ai de quoi me faire des nœuds au cerveau, seul devant mon ordinateur.

Et c’est dans ce contexte que j’ai dernièrement remodelé le site internet qui s’appelle à présent : domaine-de-frevent.com ! Rien de nouveau en apparence ni de très original, mais en reprenant l’essentiel du précédent, celui-ci devient ‘responsive’ et ‘https’ pour ceux qui savent ce que cela implique.

Mais avoir une belle fréquentation ne signifie pas que le domaine soit à la hauteur des attentes des clients surtout de ceux venus des contrées lointaines. Ce sont des clients qui compte tenu de l’éloignement, ne reviendront pas.
Bien sûr il suffirait de leur demander leur ressenti avant le départ, mais je redoute un peu de la sincérité des réponses dans ce cas. D’autant que par le voyage, ils sont fatigués, exaltés, un peu angoissés et surtout pas prompt à m’apporter des éléments constructifs. Je préfère les laisser tranquille.
Lire les avis sur le net ? Vous savez combien j’y suis réfractaire compte tenu qu’il s’agit selon moi d’un support de règlement de compte plus que d’un recueil d’appréciation destiné à l’amélioration de l’établissement.

Alors comment savoir si mes chinois de la nuit dernière, arrivés directement de Roissy CDG ont aimé leur nuit passée en territoire de France. La présence des arbres, la protection des murs, l’odeur des pièces ont-ils contribué à les replonger dans l’ambiance qu’ils s’étaient forgée de ce pays au travers des histoires qui leurs avaient été comptées.
Souhaitaient-ils rêver un peu plus en rencontrant un propriétaire vêtu d’une veste en velours côtelé, béret sur la tête, sabot de bois au pied, ramenant la baguette du petit déjeuner à son bras (accessoirement la clope au bec et la goutte au nez).
S’attendaient-ils à ce qu’il y ait du personnel ganté de blanc pour porter les bagages ou d’autre petites mains pour laver et prendre soin de la voiture en évoquant ainsi le faste de la France coloniale.
Auraient-ils préféré trouver de la paille sur le sol de la chambre avec des peaux de bêtes étalées par terre et un gros feu de bois dans la cheminée pour passer la nuit comme à l’époque de François Premier.

Ayant dépensé autant d’énergie pour arriver jusqu’ici,  le dépaysement devrait être sans faille. Tout ce qu’ils rencontrent, touchent ou respirent sur le pays devrait être fait pour sublimer le voyage.
En écrivant ces lignes, je repense à ce client étranger qui, en repartant un matin d’été me demande : Mais où est le château ? – pour lui, c’était vraisemblablement raté !
Je vais devoir peut-être orienter, dans un futur proche, mes activités sur des mises en scènes plutôt que sur des améliorations de service. Nous verrons bien, c’est à réfléchir.



Pour revenir à notre gros cochon du départ, celui-ci va devoir courir vite aujourd’hui s’il veut continuer à fouiller la terre comme il l’a fait dans le domaine dernièrement… Enfin si ce n’est lui, c’est donc son frère et que m’importe d’ailleurs ! Chose étrange, la clôture ne laisse apparaître aucune trace de son passage. Alors a-t-il été hélitreuillé dans la nuit pour accomplir sa mission mortifère de saccage et retournement de terrain, puis a-t-il été ensuite exfiltré par le même moyen matériel sachant qu’il lui était parfaitement impossible de ressortir avec la clôture en place. Je n’ai pas relevé non plus de trace de pas. Il a dû agir avec des gants ou des moufles aux quatre pattes afin ne pas être identifié ! Il ne faut plus que cela recommence.

Alors en dépit des lois, des conventions, des institutions, et en guise d'obtenir réparation pour mon terrain que tu as miné, je te dis coure, coure loin d’ici mon cochon jusqu’à ne plus savoir d’où tu viens, ou meure sous les balles des chasseurs… 
Et dans les deux cas, je te souhaite de passer une Bonne Année 2019 !


Hervé