domaine de frévent

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vendredi 20 février 2015

Le petit déjeuner...



Le chant du coq résonne au loin. Je sors de ma chambre et j’entends le bruit de mes pas sur les cailloux pour rejoindre la salle des petits déjeuners. La grande porte fenêtre en chêne laisse présager d’un intérieur chaleureux à l’image d’une maison de ‘Hobbit’. J’aperçois à travers les carreaux, des petites lampes allumées dont la lueur jaune rappelle l’éclairage à la bougie.

Point de découverte pour moi qui en suis l’auteur. Cette maison est la mienne et je la connais par cœur. Je suis ici, ce matin en test. Je me place en invité afin d’avoir l’esprit critique sur mon offre « petit déjeuner ».
Jusqu’à là, tout va bien… Je pousse la lourde porte. Elle couine légèrement et apporte un peu de mystère à mon action... J’entre.

Une douce température m’envahit. La cheminée en bout de table est allumée. Les flammes viennent lécher la vitre du foyer fermé et la chaleur se dissipe à travers la pièce. Celle-ci est accompagnée d’une bonne odeur de levain qui émane d’un grand plat garni de pains frais et viennoiseries, posé sur la table. La lumière tamisée ajoute une chaleur visuelle à l’ambiance. Je pense que c’est l’intensité qui convient au démarrage d’une journée (Même si certains de mes invités demandent la lumière forte…directe, pour un réveil explosif). Je cherche un porte manteau pour y accrocher ma veste. Il n'y en a pas... Je me note là, de quoi y remédier.



Une musique se fait entendre en sourdine. Elle est assez douce, mais la qualité du son doit être améliorée. Le chat de la maison vient s’installer dans un fauteuil pour s’endormir (action incontrôlable, mais fréquente). Il vient renforcer le sentiment de quiétude qui règne dans cette atmosphère feutrée.  
Je vais passer outre l’analyse en ce qui concerne l’accueil de la maîtresse de maison. Je ne serais pas très objectif. Je remarque que fort heureusement, elle n’est pas habillée en jupe noire avec petit tablier blanc (cela ferait mise en scène). Le sourire est un peu exagéré à mon goût mais je pense que cela tient au fait de me voir jouer le client. Elle me présente la grande table et me propose de m’assoir. Je m’exécute.

Et là ! Petit bémol, Moi qui aime les chaises de table, lourdes, capitonnées, cossues, celles-ci sont paillées et plutôt légères. Ce ne sont pas des chaises de cuisine mais je trouve qu’elles ne sont pas en accord avec la table. A changer ! (seulement les chaises, pas la table). 

Bon, on ne va pas se mentir, je n’ai pas attendu toute cette parade pour m’apercevoir qu’il me fallait changer les chaises. Mais là, ça formalise le besoin. Ce soir en compte rendu de test, je noterais dans les actions à effectuer: chaises à changer. 
Une fois assis, on se sent bien. Yaourt, compote, sucre, miel, confiture et beurre sont posés là, devant moi, sur une belle nappe de couleur ‘tendance’ (pour éviter le mot ‘taupe’).

L’odeur du café arrive pour finir de me mettre en appétit. Je me serre dans le grand bol avec quelques morceaux de sucre de canne. Les petites cuillères sont anciennes mais bien argentées. Elles sont plus creuses que les cuillères modernes et c’est appréciable. Les couteaux proviennent du même service et sont particulièrement coupants. Mes hôtes ont des outils efficaces pour se sustenter. Je rajoute un peu de lait provenant du pot en terre cuite. (Hélas ! il n’y a pas la crème sur le dessus, c’est une autre époque)

Le pain frais est encore chaud à l’intérieur et légèrement croustillant sur l’extérieur. Il y a une grosse motte de beurre neuve dans le beurrier. Ça donne envie de l’entamer. Et on évite la décortication du papier entourant les petits cubes, comme en hôtellerie. Les serviettes en papier sont épaisses et suffisent largement à un repas de petit déjeuner (à moins d’être un gros cochon évidement).
Les yaourts proviennent de la ferme de Nangis, juste à côté. Ils sont délicieux (aux dires des connaisseurs) et surtout, ils sont locaux. Les confitures sont ‘maison’. Pas toutes de Ma maison, mais aussi de maison de voisin et amis du coin qui on la gentillesse de nous en préparer quelques-unes tous les ans.

Après quelques morceaux de pain beurré, je goûte la brioche et un de ces croissants qui parfument la pièce depuis le début du repas.
Il y a deux autres tables plus petites dans la salle pour les couples qui désirent un peu d’intimité. Elles ne sont pas préparées mais j’imagine que le ressenti doit y être le même qu’ici. Il me faudra quand même le vérifier une fois prochaine.


Je finis mon bol après un quart d’heure de dégustation. J’ai chaud, un peu trop. 
La flambée de cheminée doit être présente, mais toutefois modérée.

Mon ventre est bien rempli. Je pense que ce petit déjeuner de campagne, devrait convenir à l’ensemble de mes invités. Il est copieux, chaleureux et devrait leur donner assez de tonus pour attaquer la journée avec force et détermination.
Je ne dirais pas grand-chose au sujet des denrées elles-mêmes car, à moi, elles me conviennent. En revanche, j’attends de connaître vos réactions pour savoir si elles correspondent à vos attentes (n’hésitez pas de m’en faire part, mais gentiment s’il vous plaît).

Pour ma part, j’apporterais donc les améliorations qui s'imposent, au petit théâtre qui sert de décor à ce moment important du matin. Car c’est là où tout se décide. Un bon départ c’est toujours une bonne journée...

Hervé

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