domaine de frévent

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mardi 30 septembre 2014

3 - Renforcement de la digue




La digue de l’étang côté route, travaille et c’est bien normal. Elle s’assoit, cinq années après sa reconstruction. La terre sèche, se mouille, boit et se tasse. Les rochers qui la constituent s’enfoncent et se calent entre eux. Il y a un endroit particulièrement névralgique qu’il faut recharger en terre car il tend à s’affaisser.

Justement, mon amie Martine doit refaire son assainissement individuel dans son jardin pour se mettre « aux normes » ! Si elle ne le fait pas dans un certain délai accordé, elle devra payer une pénalité sur ses factures d’eau potable.

L’entrepreneur qui est chargé de ses travaux cherche à évacuer la terre d’excavation pour l’enterrement des fosses et réseaux.

Ce ne sera pas de la terre végétale, mais pas besoin de bonne terre pour consolider une digue. Il en annonce une quantité de 20 m3 (deux camions). OK je prends.

En réalité, il s’agit d’argile orangé et collante à souhait et avec plein de meulières. Aucun doute, même la mauvaise herbe ne poussera pas là-dessus… Mais cela convient au colmatage envisagé. Et puis ce n’est pas deux camions qu’il m’amène, mais six. Alors à défaut de qualité, il y a la quantité.

A charge pour moi et mon vieux tracteur de la placer et de la tasser au bord de l’eau.

Ça tombe bien, le temps est au beau fixe au moins pour une semaine et nous sommes en septembre, le sol et le sous-sol sont secs, les passages du tracteur ne marqueront pas trop la terre. Alors c’est parti pour les convoyages.

Je longe la digue au plus près de l’étang avec le godet chargé sur un sol mal stabilisé. Le moindre creux qui se forme sous les roues et le tracteur peut basculer dans l’eau. Il me faut rouler doucement, jamais au même endroit, déposer le chargement au plus près de la faille, puis pousser au fur et à mesure. Tasser en avançant sur ce qui vient d’être déposé et ainsi de suite jusqu’à former un cordeau de terre régulier.



L’idéal aurait été d’entamer ce chantier avec des chenilles. Une mini pelle aurait été plus adéquate. Mais économie oblige…la démerde, toujours la démerde. Et je ne me plains pas car mon tracteur, c’est quand même mieux qu’une pelle et une brouette.

Au final tout de même, six bonnes heures de travail pour quelque chose qui en fait, ne pressait pas vraiment. La digue aurait pu rester encore dans cet état pendant 5 ou 10 ans. Mais ce qui est fait n’est plus à faire. Et puis demain et les jours suivant, le soleil va sécher tout ça.

Avant la pluie, je passerais un coup de fraise pour éclater les mottes plastifiées de cette argile séchée. J’espère que cet hiver le gel continuera à affiner ce travail car au printemps prochain, il faudra bien essayer de semer du gazon là-dessus. Les pêcheurs auront besoin de cette digue enherbée pour faire le tour de l’étang.

Hervé







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