La
digue de l’étang côté route, travaille et c’est bien normal. Elle s’assoit,
cinq années après sa reconstruction. La terre sèche, se mouille, boit et se
tasse. Les rochers qui la constituent s’enfoncent et se calent entre eux. Il y
a un endroit particulièrement névralgique qu’il faut recharger en terre car il
tend à s’affaisser.
Justement,
mon amie Martine doit refaire son assainissement individuel dans son jardin
pour se mettre « aux normes » ! Si elle ne le fait pas dans un
certain délai accordé, elle devra payer une pénalité sur ses factures d’eau
potable.
L’entrepreneur
qui est chargé de ses travaux cherche à évacuer la terre d’excavation pour
l’enterrement des fosses et réseaux.
Ce
ne sera pas de la terre végétale, mais pas besoin de bonne terre pour
consolider une digue. Il en annonce une quantité de 20 m3 (deux camions). OK je
prends.
En
réalité, il s’agit d’argile orangé et collante à souhait et avec plein de
meulières. Aucun doute, même la mauvaise herbe ne poussera pas là-dessus… Mais
cela convient au colmatage envisagé. Et puis ce n’est pas deux camions qu’il
m’amène, mais six. Alors à défaut de qualité, il y a la quantité.
A
charge pour moi et mon vieux tracteur de la placer et de la tasser au bord de
l’eau.
Ça
tombe bien, le temps est au beau fixe au moins pour une semaine et nous sommes
en septembre, le sol et le sous-sol sont secs, les passages du tracteur ne
marqueront pas trop la terre. Alors c’est parti pour les convoyages.
Je
longe la digue au plus près de l’étang avec le godet chargé sur un sol mal
stabilisé. Le moindre creux qui se forme sous les roues et le tracteur peut
basculer dans l’eau. Il me faut rouler doucement, jamais au même endroit,
déposer le chargement au plus près de la faille, puis pousser au fur et à
mesure. Tasser en avançant sur ce qui vient d’être déposé et ainsi de suite
jusqu’à former un cordeau de terre régulier.
L’idéal
aurait été d’entamer ce chantier avec des chenilles. Une mini pelle aurait été
plus adéquate. Mais économie oblige…la démerde, toujours la démerde. Et je ne
me plains pas car mon tracteur, c’est quand même mieux qu’une pelle et une
brouette.
Au
final tout de même, six bonnes heures de travail pour quelque chose qui en
fait, ne pressait pas vraiment. La digue aurait pu rester encore dans cet état
pendant 5 ou 10 ans. Mais ce qui est fait n’est plus à faire. Et puis demain et
les jours suivant, le soleil va sécher tout ça.
Avant
la pluie, je passerais un coup de fraise pour éclater les mottes plastifiées de
cette argile séchée. J’espère que cet hiver le gel continuera à affiner ce
travail car au printemps prochain, il
faudra bien essayer de semer du gazon là-dessus. Les pêcheurs auront besoin de
cette digue enherbée pour faire le tour de l’étang.
Hervé
Hervé
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