domaine de frévent

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mardi 29 décembre 2020

En noir et blanc...

Nez dehors, je regarde, je sens et j’écoute je me nourris des éléments naturels qui éloignent l’angoisse matinale qui coule dans mes veines depuis mon levé du lit. Les rêves colorés qui ont baigné mon esprit d’un bien être voluptueux durant des heures, ont laissé place à un véritable ‘data center’ où les informations circulent de façon binaires pour affronter la cruelle réalité du quotidien, qui me revient en noir et blanc. 

Comme tous les matins d’une saison d’été, d’humeur un peu tendue par la fréquentation des lieux, j’empoigne les bras de mon chariot ambulant transportant les petits déjeuners des clients. Avant d’entamer une longue marche je me retourne une dernière fois le regard tourné vers le ciel pour m’affranchir d’une première inquiétude météorologique qui pourrait bien venir gâcher le festin tant attendu. Les nuages passent… 



Je me dirige en direction de cette masse sombre constituée d’une verticalité statique dans laquelle je pénètre par un petit sentier. Je m’agite au pied de ces géants, les contournant et traçant des courbes sur le sol tassé par mes passages successifs. Je presse le pas, il faut être à l’heure… 

En suivant les petits cailloux, la première cabane se dessine à travers le feuillage, l’approche se fait silencieusement… Et des questions me viennent. Sont-ils réveillés, sont-ils partis aux salles de bains ? Ont-ils eu peur dans la nuit noire de la forêt, ont-ils eu froid ? Ont-ils été dérangés par des insectes ? Au pied de chacune d’entre elle me revienne des images vécues. De celle-ci, la noire fût un monsieur les doigts jaunis et tremblotants, fumant son clope en bas des marches avant même d’avoir avalé un premier café, puis la blanche, lumineuse avec cette jolie fée en chemise de soie blanche soufflée par le vent qui s’avance sur la terrasse pour hisser son panier en me faisant signe de la main. 
J’accroche le précieux repas au mousqueton et reprends la route vers une autre destination. 

Les frênes ont des racines traçantes qui serpentent sur le sol. Celles de l’un d’eux traversent en saillis le layon de ma tournée. Mon chariot à cet endroit subit des soubresauts dont l’effet sonore des verres et bouteilles chahutés dans les paniers sonne à mes oreilles comme le glas des cloches d’une église. C’est au pied de cet arbre qu’un matin, assise sur la mousse d’un contrefort du tronc je découvris une jeune femme comme enveloppée dans une bulle de chagrin. La tête cachée par ces mains en appuie sur les genoux, elle pleurait à chaudes larmes ayant appris durant la nuit le décès de sa maman. Je n’ai su quoi lui répondre je n’ai su quoi lui dire et c’est d’un pas hésitant que je repris la marche. Quelques pas… puis je m’arrête, je la regarde à nouveau cherchant des mots compatissants pour soulager sa peine, mais rien ne sort. Le silence est froid… gênant. 

Je repars la laissant seule avec son désespoir. 

De retour à l’instant présent, je longe le fossé que certains cet été, ont pris pour une rivière asséchée… L’arquebuse se découvre. De nouveau quelques inquiétudes sombres car j’entends du bruit sur la terrasse. Se sont-ils levés tôt pour une cause que je ne connais pas encore ? Suis-je en retard ? Au vue de l’agitation ambiante, je dois veiller à ce qu’un enfant ne s’aventure pas à hisser le panier tout seul. Le poids de ce dernier est tel qu’il est déjà arrivé qu’un petit le lâche à mis hauteur et qu’il se retrouve éventré sur le sol (je parle du panier, pas du petit !) 
Dans quel état vais-je retrouver cette cabane après leur départ ? 

Et puis la couleur blanche revient avec le souvenir de tous ces couples sympathiques venus ici pour partager un moment de douceur. Des photos, des sourires de la joie et des dialogues longs, parfois très longs… qu’on les aurait souhaités interminables malgré le temps qui passe et qui nous a poussé à les interrompre, sachant que plus jamais nous ne pourrons les reprendre dans cette atmosphère voluptueuse. Une part d’abandon, un adieu peut-être! 


Courir toujours sans perdre de temps… Je file à l’Escarcelle. Des flashs me reviennent sur la saison passée. Une fratrie qui déambulait en pyjamas bleus dans la forêt. Une voiture s’aventurant jusqu’au pied d’une cabane sans accès carrossable. Moi, pas très aimable dans certaines situations tangibles où je ne sais si la faute provient d’une mauvaise communication à laquelle il faudrait… 
Oups !…et voilà. Mon pied but encore sur cette maudite souche qui dépasse et que je vais devoir arracher avant que quelqu’un ne s’y blesse… Ne s’y blesse. 

Le noir est de retour avec des mots comme accident, responsabilité, culpabilité, règlementation. Un labyrinthe d’obligation visant à protéger les clients surgis dans ma tête, des arbres à abattre, des branches à couper des terrains à stabiliser, des pancartes à afficher, des protections à poser, des protections à améliorer, des protections de protection… au cas où ! 
Un homme est sur le chemin de sa salle de bain et s’avance vers moi. Il me lance "c’est un peu loin pour une envie pressante dès le matin…" Le regard interrogateur et surpris, je le laisse allé le pauvre, pourvu qu’il arrive à temps ! 

Je continue ma route en déployant ma parabole auditive au plus profond de mon oreille car celle-ci capte des petites notes de musique inadaptées dans cette nature sauvage. Ce n’est pas un animal qui chante, c’est un instrument utilisé par l’homme. Plus je m’approche et plus le son devient mélodieux… quelqu’un joue de la flûte traversière assis sur les marches de l’escalier et avec lui, c’est le blanc qui réapparait. Ma tension nerveuse se relâche et je lui apporte le repas du matin sans me presser, en prenant le temps de l’écouter… Ecouter 
Je retourne très vite à mes activités chambre d’hôtes où on a besoin de moi avant de reprendre ma tournée après le départ des cabaneurs pour préparer l’arrivée des suivants. Toutes doivent être prêtes pour 16 heures et leur apparaitre comme si elles n’avaient pas été occupées la veille. 

Le noir reviendra sans doute à mon retour dans certaines d’entre elles car les paniers non rapportés le matin sont généralement le signe d’une négligence d’attention. 
Vais-je trouver le café renversé sur la table dans un amas de miettes amalgamées aux serviettes en papier mouillées. Les couettes seront-elles en vrac sur le sol, les lanternes restées allumées alors qu’il fait jour, y aura-t-il des traces de terre sur les draps… Des tables et chaises trempées par la pluie de la nuit passée. 
Puis le blanc dans d’autres, avec l’agréable sensation d’avoir été respecté de ceux qui y ont séjournés sans s’être crus dans un palace parisien où le petit personnel est là pour tout nettoyer après leur passage. 

Je repartirais avec une troisième tournée plus tard pour accompagner les hôtes et faire leur connaissance. Je leur parlerais, leur sourirais leur présenterais les logements qu’ils ont réservé dans ce milieu où la couleur dominante est la verte, si convoitée en période de confinement, sans leur faire savoir ni comprendre que pour moi le lendemain matin, mon activité à les servir se présentera sous forme de nuances…En noir et blanc. 



Hervé

 

mardi 28 avril 2020

Prêt pour le 11 mai !


Allez, un petit texte peut-être ?
Ce n’est pas que je m’ennuie, mais j’éprouve soudain le besoin de parler… Et oui, ça m’arrive encore ! Ceux qui me connaissent savent que je n’ai jamais été un virtuose de la communication et je dois bien avouer qu’avec le temps, je sens cette prouesse m’échapper de plus en plus. Il est bien loin le temps de la « réunionite » qui faisait partie de mon quotidien. Alors pour ne pas devenir un véritable ‘trappeur’ reclus et bougon,  je dois rester en contact...

                       


Ici, tout va bien… Les journées ensoleillées sont arrivées en même temps que le confinement. Tandis que beaucoup d’entre vous ont dû rester enfermés entre quatre murs avec pour seule vue extérieure la même image qu’en plein hiver, nous, nous n’avons pas de mur et un décor qui a évolué de jour en jour. Pas de couleurs tendances cependant car peu de blanc, peu de gris ou de « couleur taupe ». La palette va du bleu vif en haut à toutes les nuances de vert en bas, un peu de marron quand même pour laisser respirer la terre.
Je ne me souviens pas les années précédentes avoir autant apprécié l’arrivée du printemps dans ce lieu sur terre où j’ai décidé de me poser il y a quinze ans. Est-ce dû à l’âge, aux circonstances sanitaires ou est-ce dû à mon activité qui ne se concentre que sur ce que j’aime faire : le travail extérieur ? Peut-être un peu le tout. En effet, puisque vous n’êtes plus autorisé à nous rendre visite, les préparations de cabanes et les réparations dans les chambres d’hôtes font place aux aménagements qui laissent libre cours à mon imagination. Printemps 2020…rêvons un peu !

Ici tout est beau… L’équilibre entre l’activité humaine et celle indispensable à la nature pour ne pas se dégrader est respecté. Grace à  l’impulsion de ma fille Gwladys, le potager du roi (c’est moi !) est en plein effervescence. Sous le regard baveux des lapins et lièvres qui n’y ont plus accès le matin au lever du jour ; laitues, radis, carottes, betteraves développent leur anatomie de façon à venir s’installer prochainement dans nos assiettes. Les tomates s’élèvent le long de leurs tuteurs en s’y accrochant et laisseront bientôt pendre des fruits qui rougiront en nous regardant festoyés sur la terrasse lors des soirées d’été. Les cucurbitacées prennent place en rampant sur le sol où elles déploieront bientôt feuillages et  courges démesurées. Plus loin prunes, cerises et figues attendent encore d’échapper aux saints de glaces pour se découvrir à nous sous des aspects plus colorés.

La forêt comme tous les ans s’est réveillée en déployant un halo vert au plus près du sol. Jour après jour celui-ci s’est élevé progressivement pour finir de colorer la cime des grands chênes dans un vert plus prononcé. La fonction chlorophyllienne  est entrée en action et de multiples larves ont fait leur apparition pour se  nourrir des feuilles, les amenant parfois à défolier la totalité des arbres. Elles vont se développer pour se mettre à disposition des oiseaux qui, à leur tour vont pouvoir nourrir leurs petits. Mais un déséquilibre est arrivé depuis quelques années et nous a contraints à pratiquer un traitement contre les chenilles processionnaires pour en limiter la surpopulation. J’espère que cette action aura des répercutions favorables sur les prochains cycles sinon, nous recommencerons... pour rester maître !
Vous savez combien je suis attaché au démarches environnementales, mais comme pour le covid 19, c’est l’homme qui doit survivre, pas la bête !

Aucun bruit de voiture au loin, ni même celui d’un avion… seulement le cri du coucou qui résonne dans la forêt pour cadencer nos ardeurs. Quand je sors sur ma terrasse le soir pour secouer la nappe ou au petit matin pour prendre la température ressentie, le silence me donne l’impression d’être seul sur terre. Quel bonheur que de connaître les mêmes sensations auditives que ceux qui nous ont précédé en ces lieux, construit la propriété, planté ces arbres, cultivé cette terre… vécu ici !

                           

Plusieurs travaux de terrassement ont été réalisés sur le Nord de la propriété destiné à améliorer l’écoulement des eaux de pluies lors des périodes d’abondance. Avec l’aide de mon ami Michel et de sa pelleteuse, fossés et marre ont été curés et retrouvent leur allure d’autrefois. Des ponceaux ont été aménagés sur les chemins, les grès extraits des excavations ont été replacés pour paysager les abords. La terre qui a bien séché depuis a pu être retravaillée pour être nivelée. Les mousses, ronces et fougères recouvriront progressivement ce sol et seront suivis prochainement par des nappages de feuilles mortes qui lui rendront son apparence de sous-bois naturel. Les arbres tombés par le passage des  engins et par les coups de vent de cet hiver ont été débités et leurs branches brûlées.
                           


Tout est prêt pour vous recevoir à nouveau comme les années précédentes, en cabanes en chambres ou en gîtes. Si le déplacement vous est à nouveau possible, nous pourront vous accueillir à partir du 11 Mai dans cette forêt où vous vous retrouverez seuls avec la nature et la faune sauvage. (Mon côté trappeur !)

Ici, vous pourrez craindre d’être contaminés par une envie folle d’aller vivre en province, dans une  maison avec un petit ou grand jardin, bien loin du ‘métro, boulot, dodo’. (T’arrives à suivre ?)
Contaminés peut-être par une prise de conscience qui vous suggère de ne plus vivre dans des quartiers bruyant les uns à côté des autres, mais d’ évoluer dans un univers naturel et équilibré, là où selon les médias, il n’y a pas d’emploi, pas de médecin, pas d’école, pas de commerce, pas d’internet… mais là où j’ai décidé de vivre et où je me sens bien.


Prenez soin de vous !


Hervé


samedi 5 janvier 2019

No politics… in the wild !



Aujourd’hui, 4 janvier 2019, c’est jour de chasse autour du domaine !
La chasse aux sangliers…

Ce n’est pas vraiment un fait marquant qui justifie de reprendre la plume, mais c’est celui qui m’interpelle suite à une discussion que je viens d’avoir ce matin avec une charmante cliente arrivée de chine hier soir et qui venait prendre son petit déjeuner. Evidemment le dialogue, bien qu’en français, s’est limité à dire que cette chasse n’était pas dangereuse pour les hommes, sauf sur la route où les animaux peuvent surgir subitement de la forêt et endommager les voitures. (Ne jamais dramatiser pour ne pas engendrer de la peur).

Mon explication ne lui a pas fermé l’appétit… me voilà rassuré.


C’est pour moi toujours impressionnant de parler avec ces gens qui traversent la planète entière pour venir atterrir ici… au domaine. Faire un si long voyage, si compliqué, si éprouvant et si couteux pour choisir de faire une halte en ce lieu qui se situe par chance au centre des attractions du moment tel que Paris, Versailles, la Tour Eiffel, et tant d’autres belles choses encore… Les Gilets Jaunes peut-être !
La famille d’aujourd’hui venait de Shanghai. Pourquoi ont-ils choisi le domaine de Frévent plutôt qu’un autre ? Ce n’est pas grâce à moi, à mon épouse ou à notre contribution sur l’activité puisqu’ils ne nous connaissent pas. Cela tient uniquement à la visibilité des pages internet qui défilent sur leurs écrans. Une position géographique, quelques belles photos, un prix qui convient et les jeux sont faits.
Ne pas négliger malgré tout, des avis positifs qui ne seront pas lus mais compteront pour la note globale et très peu d’avis négatifs qui retiendront l’attention de beaucoup, le tout suivi d’un mode de paiement en un clic !

Soyons lucide, en 2018 la fréquentation au domaine a été bonne mais essentiellement due à l’attraction de notre pays vis-à-vis de l’étranger et des français eux-mêmes qui éprouvent le besoin de visiter leur patrimoine. Je n’y suis pour rien, alors Hervé…  il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser.
Les webmasters ont un bel avenir devant eux, quant à moi qui n’ai pas fait encore appel à ces professionnels (sauf pour quelques conseils), j’ai de quoi me faire des nœuds au cerveau, seul devant mon ordinateur.

Et c’est dans ce contexte que j’ai dernièrement remodelé le site internet qui s’appelle à présent : domaine-de-frevent.com ! Rien de nouveau en apparence ni de très original, mais en reprenant l’essentiel du précédent, celui-ci devient ‘responsive’ et ‘https’ pour ceux qui savent ce que cela implique.

Mais avoir une belle fréquentation ne signifie pas que le domaine soit à la hauteur des attentes des clients surtout de ceux venus des contrées lointaines. Ce sont des clients qui compte tenu de l’éloignement, ne reviendront pas.
Bien sûr il suffirait de leur demander leur ressenti avant le départ, mais je redoute un peu de la sincérité des réponses dans ce cas. D’autant que par le voyage, ils sont fatigués, exaltés, un peu angoissés et surtout pas prompt à m’apporter des éléments constructifs. Je préfère les laisser tranquille.
Lire les avis sur le net ? Vous savez combien j’y suis réfractaire compte tenu qu’il s’agit selon moi d’un support de règlement de compte plus que d’un recueil d’appréciation destiné à l’amélioration de l’établissement.

Alors comment savoir si mes chinois de la nuit dernière, arrivés directement de Roissy CDG ont aimé leur nuit passée en territoire de France. La présence des arbres, la protection des murs, l’odeur des pièces ont-ils contribué à les replonger dans l’ambiance qu’ils s’étaient forgée de ce pays au travers des histoires qui leurs avaient été comptées.
Souhaitaient-ils rêver un peu plus en rencontrant un propriétaire vêtu d’une veste en velours côtelé, béret sur la tête, sabot de bois au pied, ramenant la baguette du petit déjeuner à son bras (accessoirement la clope au bec et la goutte au nez).
S’attendaient-ils à ce qu’il y ait du personnel ganté de blanc pour porter les bagages ou d’autre petites mains pour laver et prendre soin de la voiture en évoquant ainsi le faste de la France coloniale.
Auraient-ils préféré trouver de la paille sur le sol de la chambre avec des peaux de bêtes étalées par terre et un gros feu de bois dans la cheminée pour passer la nuit comme à l’époque de François Premier.

Ayant dépensé autant d’énergie pour arriver jusqu’ici,  le dépaysement devrait être sans faille. Tout ce qu’ils rencontrent, touchent ou respirent sur le pays devrait être fait pour sublimer le voyage.
En écrivant ces lignes, je repense à ce client étranger qui, en repartant un matin d’été me demande : Mais où est le château ? – pour lui, c’était vraisemblablement raté !
Je vais devoir peut-être orienter, dans un futur proche, mes activités sur des mises en scènes plutôt que sur des améliorations de service. Nous verrons bien, c’est à réfléchir.



Pour revenir à notre gros cochon du départ, celui-ci va devoir courir vite aujourd’hui s’il veut continuer à fouiller la terre comme il l’a fait dans le domaine dernièrement… Enfin si ce n’est lui, c’est donc son frère et que m’importe d’ailleurs ! Chose étrange, la clôture ne laisse apparaître aucune trace de son passage. Alors a-t-il été hélitreuillé dans la nuit pour accomplir sa mission mortifère de saccage et retournement de terrain, puis a-t-il été ensuite exfiltré par le même moyen matériel sachant qu’il lui était parfaitement impossible de ressortir avec la clôture en place. Je n’ai pas relevé non plus de trace de pas. Il a dû agir avec des gants ou des moufles aux quatre pattes afin ne pas être identifié ! Il ne faut plus que cela recommence.

Alors en dépit des lois, des conventions, des institutions, et en guise d'obtenir réparation pour mon terrain que tu as miné, je te dis coure, coure loin d’ici mon cochon jusqu’à ne plus savoir d’où tu viens, ou meure sous les balles des chasseurs… 
Et dans les deux cas, je te souhaite de passer une Bonne Année 2019 !


Hervé